Des travaux pour rendre des espaces (verts) aux habitant·es

Conseil municipal du 20 février 2023

Intervention groupée sur les rapports 57/45/44/30/56 – travaux

Intervention commune à tous les groupes de la majorité par Agnès Thouvenot

Monsieur le Maire, chères et chers collègues, Mesdames et Messieurs,

La nécessité de créer des parcs, des espaces publics végétalisés n’est plus à démontrer : lien social, activité physique, santé mentale, biodiversité, rafraîchissement de la ville : cette liste des bénéfices pour nos villes denses entrées dans l’aire du dérèglement climatique pourrait être plus détaillées.

Mais au nom de l’ensemble des groupes de la majorité je voudrais souligner l’importance de planifier peut-être plus encore que les autres équipements publics la création de ces espaces. En effet, ceux-ci ne se décrètent pas. Ils se planifient, ils doivent être pensés en lien avec d’autres usages. Enfin, ils se financent.

D’abord ils se planifient car la ville se fabrique sur le temps long.

Les outils du plan local de l’urbanisme existent. Il faut les mobiliser pleinement pour prévoir de grands parcs de un, deux, voire 3 hectares et pour qu’une fois le temps du projet urbain venu, il s’impose et ne puisse être remis en cause.

Ce fut le cas en 2015/2016 avec le parc Grandclément ou le jardin du PUP Mansard, l’an dernier avec le Parc ACI, demain à St Jean, après-demain aux Brosses ou à la Soie ou dans le secteur de Gratte-Ciel sud.

Il faut assumer aussi une forme de rattrapage dans la ville déjà construite. Il s’agit là de rééquilibrer des secteurs en déficit d’espaces publics où se concentrent les ilots de chaleurs. Il faut saisir les opportunités, faire des acquisitions foncières pour que demain des petites parcelles deviennent des jardins partagés, des jardins de lectures ou encore des jardins sportifs.

Le deuxième enjeu est celui de l’imbrication des équipements et la gestion renouvelée que nous devons avoir pour faire démultiplier ces espaces.

Le site de Raphaël de Barros en est une bonne illustration.

Je tiens à saluer aussi le travail impulsé en début de mandat pour ouvrir les cours d’école en dehors des heures scolaires vers d’autres publics, d’autres usages. Cela va trouver une première traduction opérationnelle avec la cour de l’école Antonin Perrin : le terrain de basket sera à la fois celui du temps scolaire, périscolaire et celui du soir ou du week-end. Demain, des cours d’écoles qui auront été fortement végétalisées pourront devenir des refuges de fraîcheurs aux habitantes et habitants des quartiers.

Cette solution est une bonne réponse aux enjeux de sobriété foncière et financière.

Enfin il faut parler du financement, car le sol a un prix.

Une question éminemment politique. Alors que les prix du foncier s’envolent, que le moindre m² à Villeurbanne est fortement pollué, la création de nouveaux espaces parcs représentent un investissement important pour la collectivité. Cet investissement nous l’assumons à la hauteur des enjeux et des bienfaits qu’ils représentent. Mais cet investissement public a aussi l’immense avantage de sortir de la logique du marché et donc d’une logique de financiarisation de ces sols. Ils deviennent un bien commun – parfois autogéré comme à l’Autre Soie.

C’est sortir du risque de donner un prix à la terre, de penser sa fertilité et ses services écosystémiques rendus au regard de la seule valeur financière, car la nature n’a pas de prix.

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi.

https://www.youtube.com/live/zj1R1mHINm0?feature=share&t=10432


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