Conseil municipal du 6 octobre 2025
Rapport 2025-252 – Pérennisation du dispositif de vidéoprotection sur le territoire Villeurbannais en matière de lutte contre les dépôts sauvages
Intervention commune des groupes Parti Socialiste et Citoyen·nes Villleurbannais·es, Les Écologistes, Cercle Radical et Place Publique et Communiste et républicain par Antoinette Butet
Monsieur le Maire, chèr•es collègues,
Chaque jour, les services de la Métropole ramassent 2 tonnes de déchets déposés illégalement sur le territoire de Villeurbanne.
Au-delà du civisme – on ne jette pas ses déchets n’importe où – ces dépôts sauvages représentent une menace environnementale et sanitaire : ils contaminent les sols, menacent la biodiversité et aggravent la pollution de l’eau, comme le montrent les analyses récentes sur les PFAS et les rejets industriels.
Je pense notamment à la Rize : plastiques, pneus, produits chimiques, tous ces polluants se retrouvent directement dans notre rivière. Les bénévoles le constatent à chaque nettoyage citoyen. Ces dépôts favorisent aussi la prolifération de rongeurs et d’insectes, avec tous les risques sanitaires que cela implique.
En luttant contre ces pollutions, nous protégeons donc la santé de nos concitoyens et la qualité de nos écosystèmes.
13 verbalisations en 6 mois, c’est peu, mais cela doit être rapporté au fait que l’expérimentation ne portait que sur 2 caméras déplaçables. Le faible taux de contestation indique que les infractions sont bien caractérisées et le dispositif légitime.
C’est cohérent avec ce qu’on peut observer ailleurs – ainsi Vénissieux a sanctionné 39 cas avec 6 caméras en quelques mois.
Il ne s’agit pas d’une simple logique de surveillance ou de punition, mais d’un outil qui doit venir en complément du service public de ramassage des déchets.
Avec les déchetteries mobiles présentes chaque mois sur les places Wilson, Chanoine-Boursier ou des Passements, et surtout le service gratuit de collecte d’encombrants à domicile proposé par la Métropole, qui organise en outre le réemploi ultérieur, les solutions sont nombreuses pour se débarrasser de ses déchets ou les valoriser, y compris quand on n’a pas de voiture.
La lutte contre les dépôts sauvages fonctionne : en 5 ans, la quantité de déchets illégaux a diminué de 2 100 tonnes par an dans l’agglomération lyonnaise, grâce à la sensibilisation, au développement du service public et à la vidéoverbalisation.
Alors d’accord pour la pérenniser et la développer. Notre environnement, la Rize, nos concitoyens le méritent.
Je vous remercie
Seul le prononcé fait foi