Cours Tolstoï : une dynamique engagée

Portrait de Caroline Roger-Seppi

Conseil municipal du 6 octobre 2025

Rapport 2025-213 – Approbation du compte-rendu annuel de la convention de revitalisation artisanale et commerciale (CRAC) sur le secteur Tolstoï pour l’année 2024
Présentation par Caroline Roger-Seppi

Il vous est proposé ce soir d’approuver le compte rendu annuel de la convention de revitalisation artisanale et commerciale sur le secteur Tolstoï pour l’année 2024.

C’est une délibération récurrente, que nous votons chaque année, et qui ne présente pas de caractère exceptionnel en soi. Mais elle nous permet de mesurer, année après année, l’avancée concrète de cette convention, conclue en 2019 entre la Ville et la SVU, notre opérateur.

Ce contrat permet à la Ville d’agir dans un domaine qui relève habituellement du droit privé : celui des locaux commerciaux.

Il autorise la SVU, pour le compte de la collectivité, à acquérir et à réhabiliter des cellules commerciales sur le cours Tolstoï, dans une logique de revitalisation économique et de soutien au commerce de proximité.

Après cinq années d’exploitation — soit un tiers du parcours d’une convention prévue pour quinze ans — le programme a permis la maîtrise de quinze cellules commerciales sur les vingt prévues. Le contrat se déploie donc de manière satisfaisante, permettant notamment l’installation récente d’enseignes telles que Point S – Écomobilité ou Oxfam, qui contribuent à la diversité de l’offre commerciale et à la vitalité du cours.

À ce stade, plusieurs remarques ont pu être entendues.

Certains considèrent que ce dispositif participerait à une forme de gentrification du cours Tolstoï. Or, quiconque s’y promène peut constater qu’il existe encore une grande différence entre le cours Tolstoï et un boulevard bourgeois du 6ᵉ arrondissement ou de la Croix-Rousse. Bien au contraire, alors que le cours s’était paupérisé ces dernières années, nous observons aujourd’hui un retour de la diversité — diversité d’activités, de commerces, de publics — et une attractivité retrouvée, notamment autour du Totem.

D’autres estiment que le changement n’est pas encore assez visible. Et c’est vrai que tout ne se voit pas tout de suite : certains locaux en apparence dégradés sont en cours d’acquisition, d’autres en travaux ou en changement d’activité.

Le rapport présenté aujourd’hui fait justement le point sur ces situations et met en évidence la dynamique engagée.

Les deux prochaines années seront à observer attentivement, avec de nouvelles acquisitions et rénovations prévues bien-sur, mais aussi actions inédites jusqu’à présent : un travail partenarial renforcé avec les propriétaires, une réflexion sur le stationnement professionnel, ou encore un accompagnement  à la rénovation des devantures.

Tout cela vise à rendre plus lisible et plus cohérente l’action publique sur cette artère essentielle du quartier.

Enfin, ce rapport annonce la préparation d’un premier avenant à la convention, notamment pour ajuster la rémunération de la SVU, afin qu’elle puisse poursuivre cette dynamique et permettre au programme de déployer tout son potentiel.Et  Au-delà du suivi technique de cette convention, ce rapport nous rappelle surtout une chose essentielle : les villes ont un rôle à jouer dans la vitalité commerciale de leurs quartiers.

Parce que le commerce de proximité, ce n’est pas seulement de l’économie non-délocalisable : c’est du lien social, de la présence humaine, c’est ce qui fait battre le cœur d’un quartier.

Face aux mutations du commerce, à la montée du e-commerce, à la fragilisation de certaines artères, les collectivités doivent agir, accompagner, investir parfois, pour maintenir cette diversité qui fait la richesse de nos villes.

Seul le prononcé fait foi


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