Conseil municipal du 6 octobre 2025
Rapport 259 – Contribution de la ville de Villeurbanne à la révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération lyonnaise
Intervention commune des groupes Parti Socialiste et Citoyen·nes Villleurbannais·es, Les Écologistes, Cercle Radical et Place Publique et Communiste et républicain par Marwa ABDELLI
Monsieur le maire, chers collègues,
Le Schéma de Cohérence Territoriale, abrégé en SCoT, est un ensemble de documents qui prévoit l’aménagement de tout le territoire de l’agglomération lyonnaise pour les 15 a 20 prochaines années.
C’est un outil de planification à moyen et long termes qui concernent de nombreux domaines : l’habitat, les mobilités, la vie économique, la nature, l’énergie. Ce n’est donc pas un sujet très facile à traiter en trois minutes.
Allons à l’essentiel : le projet de SCoT a été élaboré par une majorité métropolitaine très proche de notre majorité municipale. Nous partageons donc les objectifs sociaux, environnementaux et économiques de ce document. Cela se ressent dans la contribution que notre municipalité apporte à ce projet de révision.
Sur le volet social de l’aménagement de notre territoire, on approuve évidemment les objectifs fixés pour produire des équipements et des logements pour tous les publics. À Villeurbanne, c’est 700 nouveaux logements par an dont 200 sociaux, et un soutien renforcé à la réhabilitation des quartiers fragiles. Voilà comment on répond concrètement aux inquiétudes des ménages, qui subissent une tension immobilière de plus en plus forte.
Sur le volet environnemental, adapter la ville et la vie au dérèglement climatique est devenu une nécessité, car toutes les autres politiques publiques deviennent inutiles si notre territoire est invivable six mois dans l’année à cause des canicules, des nuits tropicales et autres phénomènes extrêmes. Et donc le projet de SCoT fixe des objectifs chiffrés de production d’espaces verts, organise la protection de la ressource en eau potable et planifie les mobilités de demain. Parmi ces projets, le RER à la lyonnaise, dossier vieux de 30 ans et qui devra aboutir avant d’être rendu obsolète. Mais aussi des échéances à moyen terme comme la requalification du boulevard périphérique Laurent Bonnevay, qui est un frein important à la cohérence territoriale puisqu’il coupe notre ville en deux, en contribuant en outre et de façon significative à la pollution atmosphérique et sonore. et la rend plus bruyante encore.
Sur le volet économique enfin, ce projet de SCoT montre que l’écoute et la concertation ont été effectives puisque des compromis ont été trouvés et que la création d’activités, d’emplois et de richesses font également partie des orientations. À Villeurbanne, l’accent sera mis sur le développement des pôles tertiaires des Gratte-Ciel et du Carré de Soie tout en préservant des secteurs d’activités artisanales . On retrouve cette logique de ne pas développer qu’un hypercentre mais d’investir sur une pluralité de pôles qui regroupent emplois, logements, transports et activités.
Jusqu’à il y a quelques années encore, on privilégiait dans notre métropole l’attractivité absolue de l’hypercentre. On peut donc se réjouir de cette nouvelle façon de construire le territoire : un développement raisonnable, soutenable, mixte et sur plusieurs polarités. C’est une bonne manière d’envisager et de fabriquer la cohérence territoriale.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi.