Tribune parue dans le journal municipal VIVA #343 de juin-juillet-août 2021
Les prévisions même les plus optimistes estiment le réchauffement climatique – dû à l’activité humaine – à au moins + 3°C d’ici à 2100, comparé à la période pré-industrielle. C’est énorme. Il faut regarder la réalité telle que les scientifiques l’évaluent pour agir vite et limiter les dégâts humains, sociaux, environnementaux.
Le projet de loi Climat et Résilience voté par une majorité de député·es le 4 mai dernier n’est pas à la hauteur de l’urgence.
150 citoyen·nes tiré·es au sort ont prouvé que chacun·e pouvait se saisir des enjeux climatiques et de leurs conséquences sur nos modes de vie. Emmanuel Macron s’était engagé à reprendre « sans filtre » les 149 propositions de cette Convention citoyenne pour le climat qu’il a lui-même décidé de réunir. Engagement non tenu.
De son côté, la Ville de Villeurbanne agit à son niveau contre le réchauffement climatique.
Pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser les consommations énergétiques, 15 millions d’Euros (presque le double par rapport au mandat précédent) seront consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments communaux pendant notre mandat. Le soutien à la rénovation énergétique des logements privés est aussi renforcé par la Métropole et la Ville. Les investissements seront augmentés pour décarboner la flotte des véhicules municipaux. Dans les rues, la voiture laissera plus de place aux transports en commun, aux vélos et aux piétons. Prévenir n’empêche pas d’anticiper les évolutions à venir en luttant contre les îlots de chaleur : les espaces verts seront plus nombreux, les cours d’écoles désimperméabilisées et verdies, les constructions nouvelles davantage végétalisées.
Cette transition énergétique et écologique ne pourra se faire sans moyens financiers nouveaux : l’État et l’Union Européenne doivent financer la lutte contre le dérèglement climatique. « Quoi qu’il en coûte », pour que la Terre reste habitable.
Antoine Colliat
Pour le groupe Les Écologistes