Réseau de Lecture Publique : une offre complète d’utilité publique

Conseil municipal du 12 février 2024

R-2024-64 : Projet culturel scientifique éducatif et social 2024-2028 du réseau de lecture publique

Intervention commune pour l’ensemble des groupes de la majorité portée par Aurélie Loire

Monsieur le Maire, cher·es collègues,

Le projet culturel, scientifique, éducatif et social du Réseau de Lecture Publique de la Ville de Villeurbanne est le fruit d’un long travail de concertation et d’écriture entre les personnels, les élus, les usagers…

Imaginé dès 2018 il aura, six années durant, été mis à l’épreuve, d’une part par la fluctuation des pratiques des usagers, que celles-ci soient liées à la numérisation et à la dématérialisation des supports (livres, disques) ou à la crise sanitaire de 2020 et d’autre part par l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale porteuse des trois transitions (sociale, écologique, démocratique).

Sur cette trajectoire, l’année 2022 est également Capitale, puisque la candidature victorieuse de Villeurbanne reposait notamment sur la mise en œuvre d’un dispositif pérenne : les minimixes.

Enfin 2023 a marqué le renouvellement de l’équipe de direction qui, s’inscrivant dans la continuité de ses prédécesseurs, a tenu à donner une vision claire de la politique du réseau jusqu’en 2028.

Le document retrace l’histoire de la lecture publique villeurbannaise et la vision politique de Lazare Goujon d’installer dès la création de l’hôtel de ville une bibliothèque en ses murs. Il inventorie les équipements du Réseau de Lecture Publique : Médiathèque du Tonkin, Maison du Livre de l’Image et du Son, Médiathèque du Rize, les bibliobus, le prêt aux collectivités et les minimixes.

Il photographie le maillage territorial actuel et mesure les déploiements qui seront à mener dans les quatre années à venir. La ville, matière vivante, a en effet accueilli de nouveaux habitants et certains quartiers vivent de profondes mutations urbaines nécessitant d’ajuster l’offre. Le succès de la desserte du quartier de la Soie par le bibliobus depuis septembre ne se dément pas, il traduit la pertinence de rendez-vous culturels comme espace de lien social et l’importance d’aller au plus près des habitants et des habitantes.

Sans suspense les 3 minutes de cette intervention ne suffiront pas à retranscrire la diversité de l’offre proposée par le Réseau de Lecture Publique : que ce soit l’opportunité folle de pouvoir emprunter une œuvre d’art, de rencontrer des auteurs et autrices Jeunesse qui nous invitent à quitter nos œillères de « grands » pour rêver la ville, d’être accompagné par un écrivain public dans ses démarches, de se faire porter des documents quand notre corps ne suit plus, de partager des graines, et depuis samedi dernier d’emprunter des « instruments ».

Nous avons souhaité prendre une intervention sur ce sujet pour 2 raisons :

  • Mettre en valeur et rendre public ce projet afin que chacun et chacune puisse s’en saisir,
  • Réaffirmer la nécessité de lieux culturels qui soient des espaces de partage de savoirs.

À ce titre la dimension « scientifique » de ce projet nous parait essentiel. En effet la récente étude commandée par les fondations Jean-Jaurès et Reboot, afin de mesurer la porosité des jeunes aux contre-vérités scientifiques (bien que le public jeune ne soit pas le seul concerné par ce sujet) est assez édifiante. Près de 16% d’entre eux « croient » que la Terre est plate, 20% ne croient pas que les Américains sont allés sur la Lune et près de 50% attestent que l’astrologie est une science. On le voit, ce qu’on appelle traditionnellement l’éducation aux média et à l’information doit faire l’objet d’une attention particulière pour les collectivités.

Dans un monde où toutes les informations circulent, où tout peut être remis en cause, la présence d’un réseau de lecture publique relève de l’utilité publique et garantit les conditions d’un débat éclairé.

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi


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