Conseil municipal du 18 novembre 2024
Rapport 2024-327 – Dissolution du Syndicat Intercommunal à Vocation Unique Pompes Funèbres Intercommunales de l’Agglomération Lyonnaise (PFIAL) et rapport 2024-328 – Approbation du principe d’attribution d’une concession à la SPL Pole Funéraire Public pour la gestion du service public extérieur des pompes funèbres.
Intervention commune pour les groupes Cercle Radical et Place Publique, Communiste et républicain, parti socialiste et citoyenn·nes villeurbannais·es et Les Écologistes par Marwa ABDELLI
Monsieur le maire, chers collègues,
À propos de ces deux délibérations intimement liées, voici quelques commentaires complémentaires à ceux de Laura Gandolfi au nom des groupes PS, Les Écologistes et CRPP et PC.
Vous l’aurez compris, la transformation du service public des pompes funèbres que nous proposons aujourd’hui n’est pas anodine.
Elle procède d’un objectif de rationalisation et de pérennisation.
Rationalisation en mettant fin à des années d’une gestion problématique, résultat d’une gouvernance du funéraire public devenue archaïque.
Saluons l’engagement des élus qui y ont siégé et ont contribué, en lien avec les services, à redresser un service public de qualité malgré ces difficultés structurelles.
Le montage était complexe, opaque pour les habitants et coûteux.
Les difficultés financières avaient amené à la recapitalisation et au plan de redressement entre 2018 et 2020. La recapitalisation s’était élevée à 450 000 € pour la seule ville de Villeurbanne.
Ce modèle construit en 2016 n’avait plus de raison d’être. Les communes de Lyon et Villeurbanne confiaient la gestion d’un service public à un syndicat, lequel confie ce même service public à une SPL, elle-même constituée de communes…
La dissolution du syndicat est donc une décision de bon sens et de bonne gestion.
C’était d’ailleurs l’une des préconisations du rapport de la Chambre régionale des comptes de 2018. Cette rationalisation financière et organisationnelle permet la pérennisation du service public funéraire.
Nous nous réjouissons que soient ainsi assurées les conditions de pérennité d’une politique funéraire permettant à tous les ménages d’accéder à des obsèques assurant la dignité du défunt et l’accompagnement de ses proches face au deuil.
Nous y sommes tellement attachés que nous demandons d’aller plus loin. On ne peut pas défendre l’idée qu’aucun ne doit être discriminé des services funéraires à cause de leur coût et considérer qu’on ne régulerait ce secteur qu’à l’échelle communale.
Ces évolutions devraient nous conduire à réfléchir à la création d’un service métropolitain des pompes funèbres. Cette DSP aurait du sens à l’échelle de la métropole.
Cela correspond aux nouveaux parcours de vie : les ménages de l’agglomération déménagent en moyenne plus de trois fois au cours de leur vie active au sein de l’agglomération, changeant de ville sans jamais quitter la métropole. Le dernier lieu de vie n’est plus la marque d’une histoire familiale mais au contraire de plus en plus dû au hasard. Cela ne doit pas contrevenir aux bonnes conditions du deuil et de l’exercice de la mémoire. Il faut prendre acte de cette nouvelle réalité. Le fait que la métropole porte cette politique publique rendrait son organisation beaucoup plus fluide et rassérénante pour les familles qui auraient moins de questions à se poser.
Nous ne pouvons pas imaginer qu’il puisse y avoir concurrence des territoires pour la politique publique funéraire, ni imaginer que les enjeux de funérailles, de sépulture et de recueillement ne soient pas les mêmes une fois qu’on passe une frontière au sein de la métropole.
Enfin nous devrions tirer les leçons de cette expérience et proposer de l’appliquer partout où des syndicats se superposent à des SPL. C’est sans doute plus compliqué, certes, quand les membres du syndicat sont nombreux. Peut-être que les difficultés financières qui s’annoncent, pour toutes les collectivités, en convaincront certaines de repenser l’organisation de nos services publics communs.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi