CVJ : quelle place pour les jeunes ?

Conseil municipal du 11 octobre 2021

R-2021-258 Nouvelle Charte du Conseil Villeurbannais de la Jeunesse

Intervention commune des groupes Villeurbanne Insoumise Ensemble et Les Écologistes faite par Jacques Vince

Monsieur le Maire, chers collègues,

Place aux jeunes ! C’est sous ce thème qu’a été placé, de façon pertinente, le label Capitale Française de la Culture.  Mais le cadre culturel ne doit pas occulter la place que nous nous devons de faire à la jeunesse, dans tous les champs de l’action publique.

La jeunesse au sens large, dans sa diversité et sur tout notre territoire doit pouvoir participer aux affaires de la cité : celles les concernant maintenant mais aussi celles qui engagent l’avenir, comme on l’a vu aux Marches Climat.

Depuis 10 ans, le CVJ donne aux collégiens et lycéens de Villeurbanne l’opportunité de s’impliquer dans la vie locale et de faire l’exercice de leur citoyenneté. Ce Conseil offre aux jeunes un espace de parole et d’écoute leur donnant la possibilité de partager leurs idées, de s’engager et de créer leurs propres projets pour leur ville. C’est également l’opportunité pour eux de faire entendre les préoccupations et besoins des jeunes villeurbannais, dont ils doivent pouvoir être les représentants, et c’est là un défi. 

Les évolutions de cette nouvelle charte vont dans le bon sens pour dynamiser le CVJ et assurer la continuité de son action (le mandat d’un an renouvelable permet par exemple d’éviter la vacance). S’appuyer sur plusieurs partenaires de terrain tels que les centres sociaux et pas seulement les établissements scolaires permettra sans doute de diversifier les profils et d’améliorer la représentativité. De même, le groupe « miroir » semble répondre à des besoins, en faisant en particulier le lien avec l’équipe municipale, lien qui reste à faire vivre.

Si cette nouvelle charte devrait donc pouvoir redynamiser le conseil, il n’en reste pas moins que le CVJ a encore du chemin à parcourir pour réellement faire sa place dans le paysage démocratique de notre ville et devenir un lieu de référence de l’éducation populaire.

Aussi, il nous semble important d’être vigilants sur au moins trois points :

  • D’abord assurer une bonne communication des missions et actions du CVJ pour bien mailler tout le territoire, de façon équilibrée, avec des jeunes pouvant être scolarisés en collèges, dans les lycées d’enseignement général, technologique mais aussi professionnel. La force d’un tel conseil est de faire effet boule neige et de toucher dans l’exercice de la citoyenneté, au-delà de ses membres, celles et ceux qui d’une manière ou d’une autre vont y trouver écho et ressources pour prendre leur place dans la cité. Bref, le CJV doit pouvoir gagner en visibilité et ses membres doivent pouvoir porter les aspirations du plus grand nombre.
  • Ensuite, fournir les moyens d’un bon fonctionnement : autrement dit une enveloppe conséquente de fonctionnement et des moyens humains d’accompagnement du CVJ ; pour qu’il vive et rayonne, ce laboratoire d’idées et d’actions doit avoir les moyens matériels de ses ambitions, et ces moyens doivent être ceux de la ville.
  • Enfin, disposer d’élu·es disponibles et concerné·es, à l’écoute du CVJ, et ayant le réflexe de l’intégrer au paysage démocratique et participatif de la ville… L’un des éléments clefs de la réussite d’un conseil de la jeunesse ne dépend donc pas de lui, mais des élu·es qui doivent l’intégrer et avoir le réflexe de le solliciter !

Gageons qu’avec le président de l’ANACEJ dans nos rangs, quand bien même il n’est pas en charge de la jeunesse, nous saurons être exemplaires sur ces quelques points de vigilance.

Pour qu’enfin nous n’ayons plus à scander « Place aux jeunes ! » puisque leur place, ils se la seront faite !

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi.


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