Fonds « continuité et fracture éducative » et « quartiers solidaires »

Aurélie Loire

Conseil Municipal du 23 novembre 2020

Rapport n°R-2020-281 Fonds « continuité et fracture éducative » et « quartiers solidaires » et attribution de subventions aux acteurs de la politique de la ville et de la démocratie participative

Intervention d’Aurélie Loire

Monsieur le Maire, cher.e.s collègues

Vous nous présentez ce jour le rapport des mesures mises en œuvre à Villeurbanne dans le cadre du Fonds « continuité et fracture éducative » et « quartiers solidaires déployé par le Ministère de la Ville. Les moyens alloués visent, entre autre, à soutenir le tissu associatif  très mobilisé pour faire face aux conséquences du premier confinement.

Si nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer les impacts sociaux, psycho-sociaux, éducatifs, économiques de ce premier confinement, les indicateurs virent chaque semaine au rouge : nombre d’allocataires du RSA, recours à l’aide alimentaire… Selon les associations caritatives, la crise sanitaire a fait basculer dans la pauvreté un million de Français, s’ajoutant aux 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Ces effets délétères se font ressentir sur l’ensemble de la population : étudiant·es, intérimaires, indépendants, chômeurs, commerçants, artistes…

Les actions permises par le Fonds et le contrat de ville contribuent à former les plus jeunes au bon usage du numérique et les villeurbannais·es aux outils informatiques.

Les demandes de prestations et échanges avec les organismes sociaux (CPAM, CAF, Préfecture) s’effectuant désormais principalement en ligne, cette action est déterminante afin que chacun·e puisse faire valoir ses droits. Utiliser des logiciels libres, accessibles sans barrière financière, est un moyen privilégié, pérenne et sécurisé. 

Concernant la santé et l’aide alimentaire, s’il n’est pas fait mention dans cette délibération d’attribution de subvention particulière, nous connaissons l’engagement quotidien de l’ensemble des acteurs associatifs. Nous saluons par ailleurs ici l’aide versée par la Direction de la Jeunesse de Villeurbanne à l’association Gaelis pour la distribution de paniers alimentaires à destination des étudiant·es.

Depuis la mise en place, pour une durée encore indéterminée de ce second confinement c’est bien le lien avec l’autre qui se fragilise. Le contact avec les plus vulnérables est rendu plus difficile c’est pourquoi nous saluons les démarches de « pied d’immeuble » et plus généralement qui permettent aux acteurs sociaux d’aller vers les habitant·es.

Si le fonds instauré par le ministère de la Ville permet d’abonder davantage les dispositifs du contrat de ville, ce que nous saluons, nous regrettons toutefois que la part du plan de relance à destination des plus fragiles ne soit fait que de solutions temporaires sans réponses à moyen-long terme. Le refus par le Gouvernement de mettre en place un RSA pour les jeunes en est le triste exemple.

Enfin si ces mesures sont à destination des quartiers prioritaires il ne nous faut pas oublier la continuité des besoins des Villeurbannais et Villeurbannaises et ce quelques soit leur territoire. C’est bien l’articulation entre l’action publique municipale et l’action des partenaires associatifs qui contribuera à ne laisser personne sur le bord du chemin et à y associer les bénéficiaires qui sont des citoyens avant tout.

Je vous remercie

Seul le prononcé fait fois

L’intervention d’Aurélie Loire


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