Tribune parue dans le Viva #354 de septembre 2022
Les quartiers populaires font souvent l’objet de représentations négatives : ils seraient davantage bénéficiaires que contributeurs de la solidarité nationale. C’est faux. Même le libéral Institut Montaigne rappelle que « la Seine Saint Denis est le 8e contributeur au financement de la protection sociale alors qu’il est le département le plus pauvre de France… et qu’il en est le dernier bénéficiaire ».
L’absence de prise en compte à la hauteur des besoins de ces quartiers et de leurs 6 millions d’habitant·es, a fait réagir des élu·es en charge de la politique de la ville de notre région. Dans une déclaration publique (voir ci-dessous), ces élu·es demandent plus de justice, d’égalité des territoires et une lutte renforcée contre toutes les formes de discriminations.
Villeurbanne s’est engagée pleinement pour le développement de ses cinq quartiers populaires : Saint-Jean, les Brosses, les Buers, Monod Baratin et le Tonkin. Nous poursuivons une politique sur 4 axes forts : l’accès aux droits, l’enfance et la jeunesse, le développement économique, l’emploi et l’insertion et le développement urbain.
Notre ville, avec le concours de l’État, de la Métropole et des bailleurs sociaux, mène des actions concrètes : aménagements en concertation avec les habitant·es, offres de loisirs pour les enfants et adolescents comme « Quartiers d’été », actions pour la réussite éducative, permanences de psychologues, chantiers jeunes…
Avec le nouveau label Cité Éducative, ce sont aussi des renforcements d’équipes pour la santé, l’inclusion des enfants porteurs de handicaps, pour faciliter les transitions crèche/maternelle et CM2/6e, permettant de prévenir le décrochage précoce. La démarche Quartier Fertile à Saint Jean permet de renforcer une activité de maraichage, de production locale et d’insertion.
Autant d’actions que l’État doit continuer à soutenir pour compléter le renouvellement urbain en cours, pour plus de cohésion sociale dans notre ville.
Lotfi Debbeche pour Les Écologistes