R-2023-174 Attribution de subventions aux associations de la transition écologique
Intervention de Jacques VINCE
Mesdames et messieurs, M. le Maire, cher·es collègues,
Il y a encore peu de temps, lorsque les élu·es écologistes parlaient de « bouleversements climatiques », de « décarbonation » ou de « transition » ils faisaient face au mieux à de l’incompréhension, au pire à des moqueries.
Aujourd’hui la prise de conscience qu’il n’y a pas de planète B et que nous devons freiner notre croissance débridée a fait son chemin, et à part quelques politiciens nostalgiques du tout voiture et pourtant jeunes parfois, tout le monde s’accorde sur l’impossibilité de continuer à ce rythme.
Cette prise de conscience, nous la devons en partie aux responsables politiques écologistes mais c’est sur deux autres catégories que j’aimerais m’attarder, dont l’une fait l’objet de la présente délibération. Les scientifiques d’une part, les militant·es associatifs d’autre part, qui œuvrent depuis 50 ans, gagnant en crédibilité à chaque décennie. Les premiers établissent des diagnostics qui font l’objet de consensus étayés par des données expérimentales et leurs modèles permettent de proposer des solutions, parfois multiples à la main des responsables politiques.
Les scientifiques prouvent, expliquent, vulgarisent, les militants portent le message et agissent en proposant des solutions alternatives.
Les deux catégories se retrouvent sur un plan : elles alertent ! Et c’est ainsi qu’on peut très bien être à la fois élu écologiste, scientifique et militant·e associatif, j’en connais personnellement.
Nous entendons souvent : l’écologie n’est pas le monopole d’Europe Écologie Les Verts, de Génération Écologie ou d’autres partis politiques écologistes. Il est vrai que seuls, nous ne pouvons pas changer le monde et que nous avons besoin des scientifiques, des associations et du soutien des autres partis de gauche qui ont fait leur transition vers l’écologie politique.
Oui j’ai bien dit « partis de gauche », car l’écologie ne se retrouve pas dans les propositions des conservateurs : la planète n’est pas en compétition contre elle-même, les espèces animales ou végétales vivent en coopération, contrairement à l’interprétation libérale des théories darwiniennes. Nous le savons aujourd’hui, grâce aux scientifiques, encore eux : dans la santé actuelle de notre planète, la solidarité, la coopération, l’entre-aide sont les conditions de la survie de notre planète et de celles et ceux qui y vivent.
Il est bon de faire ce rappel, à l’heure où certains de nos décideurs les plus haut placés feignent de découvrir la crise climatique (c’est vrai ça, qui aurait pu prédire ?), demandent des « pauses » sur les normes environnementales européennes et finalement dissolvent les mouvements écologistes comme les Soulèvements de la Terre.
Posons-nous la question de la responsabilité. Est-on responsable lorsqu’on fait de jolis discours peints en vert avec de modestes actions vitrines tout en criminalisant les militants écologistes ou les lanceurs d’alertes, jusqu’à les faire passer pour des terroristes ?
Si gouverner, c’est vraiment prévoir, alors il est tant d’assumer que le défi actuel impose des mesures qui ne permettent pas à tout le monde de faire comme avant, mais qui œuvrent pour le bien commun.
Heureusement, il existe ici et là des associations qui travaillent, avec des bénévoles motivé·es, sur la réalité des constatations scientifiques, pour la République d’aujourd’hui pour le monde de demain, pour la justice sociale et la justice climatique en les articulant. Nous sommes fier·es de les soutenir. Villeurbanne fait sa part, grâce à une politique volontariste, en toute conscience et pour l’intérêt commun.
Nous voterons bien évidemment ce soutien aux 3 associations de la transition écologique de cette délibération, dont l’action est à l’image de la vitalité de ce réseau associatif écologiste, et qui éclaire l’ensemble du spectre politique.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi