Tribune pour le Magazine Viva #375 de décembre 2024 – janvier 2025
Vous êtes nombreux à questionner les élu·es sur la vitalité des commerces à Villeurbanne. Que vous regrettiez leur absence, ou saluiez le renouveau et la diversité des enseignes, les commerçants restent synonymes de proximité.
Être commerçant en 2024 c’est faire face à de nombreux défis conjoncturels (COVID, guerre en Ukraine et inflation des matières premières…) et structurels (évolution des modes de consommation, concurrence du e-commerce…).
C’est aussi, du côté des consommateurs, la prise de conscience de l’impact environnemental et social de nos achats.
Une ville sans commerce de proximité serait comme un champ de fleurs sans abeilles, sans agitation, sans vie, et nous ne pouvons pas nous y résoudre. Nous ne nous résignons pas non plus face à la standardisation des offres et à l’augmentation d’enseignes de restauration rapide au détriment d’une restauration indépendante. Nous saluons d’ailleurs l’initiative de Boris Tavernier (député du Rhône) visant à modifier le cadre législatif pour donner plus de pouvoir aux élus locaux.
Pour que le commerce reste un levier pour le lien social et pour un aménagement urbain apaisé, il doit aussi être à l’image de la ville : divers, ouvert, pour toutes et tous.
Notre politique commerciale est volontariste : la Société Villeurbannaise d’Urbanisme permet la maîtrise foncière de certains commerces du centre-ville et un contrôle des activités, des loyers, des charges…
La revitalisation commerciale du cours Tolstoï est un bon exemple de ce que nous pouvons faire : racheter des locaux et des baux, les aménager et favoriser l’installation de commerçants et artisans qui redonnent vie au quartier.
Nous savons le contexte difficile, nationalement avec la prévision d’augmentation de défaillances économiques, localement avec les travaux que Villeurbanne connait temporairement.