Villeurbanne territoire engagé dans la transition écologique

Conseil municipal du 16 décembre 2021

R 2021-423 Engagement de la Ville dans la démarche de labellisation Territoire engagé Transition écologique Climat Air Énergie

Intervention conjointe des groupes de la majorité : Cercle Radical et Place Publique, Génération·s, Communistes et Républicains, Villeurbanne Insoumise Ensemble, Socialistes Citoyen·nes Villeurbannais·es, Les Écologistes

Intervention d’Agnès Thouvenot

Monsieur le Maire,
Chères et chers Collègues
Mesdames et Messieurs,

La baisse inédite de 5 % des émissions de CO2 en 2020, suite au confinement quasi généralisé de la population mondiale n’aura pas duré longtemps et l’« effet rebond » ne s’est pas fait attendre.

Nous avons retrouvé les niveaux d’émissions d’avant-Covid, et l’explosion de la demande a entraîné une hausse en flèche les prix de l’énergie, ce qui précarise encore plus des publics qui avaient déjà du mal à se chauffer, et pour la collectivité, nous l’avons évoqué lors des discussions budgétaires, la facture en sera d’autant plus élevée.

Le basculement vers une nouvelle politique énergétique ne fait donc pas débat, et nous affirmons, depuis le début du mandat, cette nécessité.

La démarche pilotée par l’ADEME Territoire Engagé Climat Air Énergie fait partie des outils qui nous permettront de mener à bien notre plan de transition énergétique porté en particulier par Antoine Colliat. Pour rappel, il s’agit de la déclinaison française du label European Energy Award® créé en 2003 à l’initiative de collectivités suisses et autrichiennes.

Aujourd’hui plus de 1 700 autorités locales représentant 65 millions d’habitants participent à cette dynamique.

Comme tout processus de certification qualité, cette démarche peut effrayer et questionner sur l’intérêt d’instaurer de nouveaux outils de reporting, de nouvelles instances de pilotage, de nouvelles manières de mesurer l’action municipale.

Il convient de se montrer rassurant vis-à-vis de cette démarche qui comporte au moins trois atouts majeurs :

  1. Le label, et plus particulièrement le processus de labellisation est d’abord un processus d’amélioration continu de la politique énergétique de la commune. C’est l’occasion d’aborder de manière globale, bien-sûr la consommation énergétique des bâtiments municipaux, ceux du CCAS, mais aussi ceux de l’éclairage public, du parc automobile. C’est travailler aussi sur la lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus modestes, c’est accompagner les copropriétés dans les processus de rénovation thermique, c’est soutenir des démarches citoyennes de coopération d’énergie, et encourager, travailler sur la sobriété numérique. L’outil va permettre à la collectivité de prioriser ses actions, afin d’identifier les leviers les plus conséquents pour réduire la facture énergétique. Ses résultats vont nous permettre de prioriser les sites de travaux. Juste pour information, les rénovations des groupes scolaires Jules Ferry en 2016 et Lazare Goujon en 2018 ont permis de faire baisser dans ses 2 groupes scolaires la facture énergétique de 40 %.
  2. Le label va permettre de mettre en visibilité les actions villeurbannaises. Nous l’avons souvent évoqué : la Ville, ses agents, ont développé des savoirs-faire souvent exemplaires, mais malheureusement pas assez partagés et valorisés.
  3. Et enfin le label permettra de se comparer à l’échelle nationale et européenne. Même si la comparaison n’est pas toujours raison nous utiliserons le même référentiel que les 1800 autres collectivités qui en Europe sont engagées dans la démarche. Cela nous permettra d’échanger sur ses pratiques entre collectivités de même strates ou aux caractéristiques similaires.

Pour toutes ces raisons nous sommes convaincus que ce label sera très utile à la collectivité et l’ensemble des groupes politiques de la majorité votera cette délibération.

Seul le prononcé fait foi.


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