Conseil municipal du 18 novembre 2024
Rapport 2024-319 – Convention-cadre métropolitaine de Gestion Sociale et Urbaine de Proximité 2025-2030 et Rapport 2024-293 – Convention locale d’application du contrat de ville métropolitain pour la ville de Villeurbanne 2024-2030
Intervention commune aux groupes parti socialiste et citoyenn·nes villeurbannais·es, Communiste et républicain et Les Écologistes par Catherine ANAVOIZARD
Monsieur le Maire, Chères collègues, Mesdames messieurs
Nous arrivons à la dernière étape du renouvellement du contrat de ville métropolitain, à savoir sa déclinaison sur le territoire de Villeurbanne grâce à cette convention locale d’application (CLA).
Notre revendication reste inchangée concernant la politique de la Ville : elle doit permettre de rétablir l’égalité effective aux droits sociaux et une égalité de traitement pour toutes et tous.
Il faut agir à la fois sur les inégalités sociales et les inégalités territoriales à partir de la réalité vécue, des remontées des habitant·es de ces quartiers et acteurs et actrices de terrain.
La politique de la ville c’est non seulement irriguer l’ensemble des politiques publiques pour faire appliquer le droit commun mais aussi permettre l’affectation de moyens supplémentaires sur des problématiques spécifiques, compte tenu des écarts de richesses sur ces territoires.
Nous ne sommes pas de ceux qui veulent voir disparaître cette politique comme le gouvernement a tenté de le faire « en oubliant » un ministère de plein exercice, comme si mettre la poussière sous le tapis permettait de résoudre les problèmes. C’est sans compter que le projet de loi de finances pour 2025 accuse une baisse de près de 90 millions d’euros, soit une baisse de 14 % alors même que les quartiers populaires subissent de plein fouet les baisses promises dans les politiques de droit commun.
Nous ne sommes pas de ceux qui affirment que les habitants des quartiers politiques de la ville toucheraient plus d’argent public que les autres. Niches fiscales, établissements scolaires mieux dotés, taux de couvertures en transports en commun, les riches et ultra-riches bénéficient proportionnellement bien plus des investissements réalisés par les pouvoirs publics.
Alors oui, il faut réaffecter des moyens pour garantir une égalité réelle et effective.
Nous nous félicitons que certains quartiers fassent l’objet d’importantes opérations de rénovation : que ce soit les projets ANRU aux Buers et demain à Saint-Jean. Ou d’autres réalisés par les bailleurs comme Monod ou Baratin.
Oui, lutter contre la précarité c’est aussi permettre des organisations ou les habitants puisse s’exprimer et revendiquer des améliorations de leurs conditions de vie.
Nous sommes en effet convaincus que la montée des inégalités constitue une menace pour la démocratie, en offrant notamment un terreau à la progression de l’extrême droite.
Nous y prendrons toute notre part en votant favorablement ces rapports.
Seul le prononcé fait foi