Conseil municipal du 18 décembre 2024
Rapport 2024-380 Convention cadre entre la commune de Villeurbanne et le Centre Communale d’Action Sociale (CCAS)
Intervention commune de l’ensemble des groupes de la majorité et portée par Antoine PELCÉ
Monsieur le Maire,
Chères collègues,
Mesdames, Messieurs,
4 835
4 835, c’est le nombre de courriers reçus en 2023 Place du Docteur-Lazare-Goujon, au CCAS. Ces courriers, ce sont ceux des personnes qui n’ont pas d’adresse stable.
Derrière ce chiffre se cache une réalité bien concrète : environ 1 500 boîtes aux lettres gérées par le CCAS pour 1 500 personnes domiciliées.
Et surtout, derrière ces 4 835 courriers, ce sont autant de démarches d’accès aux droits qui sont rendues possibles : RSA, AME, CSS, retraite, AAH, demandes d’hébergement, ou encore allocations chômage. Pour toutes ces démarches, une boîte aux lettres est indispensable.
La domiciliation est une compétence obligatoire du CCAS. Ici, nous ne faisons que respecter la loi. Mais notre politique de solidarité va bien au-delà des compétences obligatoires, car la gravité de la grande précarité aujourd’hui l’exige.
Le nombre de personnes contraintes de dormir dans la rue, qu’il s’agisse de jeunes, voire de très jeunes, ou des plus âgés, nous interpelle et nous oblige à agir avec détermination.
Quelques chiffres :
La population de Villeurbanne représente environ 0,23 % de la population française. Si l’on rapporte cela aux 330 000 personnes sans logement en France, cela correspond à environ 750 personnes pour notre territoire.
Et justement, en quatre ans, 750, c’est peu ou prou le nombre de places d’hébergement que nous avons créées ou contribué à créer sur le territoire de la ville :
- Du Château qui permet à 180 personnes de vivre dans un lieu qui fait du droit à l’habiter sa raison d’être en partenariat avec l’État et la Métropole.
- À la mise à l’abri dans l’ex-CCO de 50 femmes et enfants sans l’aide de l’État mais avec l’aide de nombreux partenaires.
- En passant par exemple par les 20 chambres mises à disposition en 48 heures pour des déplacés d’Ukraine, lorsque l’État considérait encore qu’il n’était pas acceptable de ne pas trouver de solution.
Tout cela n’est pas pour dire que nous avons fait notre part, mais pour démontrer qu’il est possible de résoudre le sans-abrisme en France, si tout le monde s’y met et à tous les niveaux.
Villeurbanne a toujours été au rendez-vous, et nous continuerons de l’être. Le budget voté aujourd’hui en est la preuve.
Et pour les seniors ?
Nos politiques de solidarité touchent aussi les aînés. Les 365 logements des quatre résidences autonomies, gérés par la direction Seniors du CCAS, en sont un bel exemple.
Tous ces logements sont éligibles à l’Aide Sociale à l’Hébergement, et un quart des habitants environ y a recours. Cela permet à des Villeurbannais âgés et aux ressources modestes d’être bien chez eux, et bien dans leur ville.
La convention-cadre entre le CCAS et la Ville sur laquelle nous devons nous prononcer ce soir est un outil essentiel, qui permet au CCAS de déployer efficacement ses politiques publiques de solidarité et d’hospitalité dont je n’ai cité que quelques exemples. Elle formalise la collaboration entre les deux entités, renforçant leurs liens et permettant au CCAS de bénéficier des compétences et des organisations de la Ville pour toujours mieux répondre aux besoins des habitantes et habitants les plus modestes.
Profitons de l’occasion pour remercier chaleureusement les agentes et agents du CCAS ainsi que celles et ceux de la Ville qui contribuent à son fonctionnement. Leur engagement et leurs actions quotidiennes au service des habitants sont essentiels pour faire vivre, au-delà des conventions et des financements, nos valeurs de solidarité.
Je vous remercie de votre attention.
Seul le prononcé fait foi